James Gunn : les inspirations d'All-Star pour Superman
Superman ! Le nom résonne dans le monde entier, en parfaite synchronisation avec le riff de guitare légendaire de John Williams. La première bande-annonce du film Superman de James Gunn dévoile une nouvelle ère prometteuse pour l'univers cinématographique DC :
Le 11 juillet 2025, les salles de cinéma présenteront le Superman DC Comics de James Gunn, avec David Corenswet dans le rôle titre. Initialement, Gunn prévoyait seulement d'écrire le scénario, mais il a ensuite assumé la réalisation.
Gunn a trouvé l'inspiration pour son scénario dans la série de comics acclamée All-Star Superman. Cette mini-série de 12 numéros, écrite par le virtuose du roman graphique Grant Morrison, suit Superman alors qu'il révèle son identité secrète à Lois Lane et affronte sa mort imminente. Passionné de comics depuis toujours, Gunn reconnaît l'influence profonde de ce scénario emblématique.
Adapter un film sur ce que beaucoup considèrent comme le plus grand comic de Superman jamais écrit ? Cela semble passionnant ! Mais à quoi les spectateurs peuvent-ils s'attendre d'une adaptation cinématographique fidèle ?
Table des matières
L'un des meilleurs… La narration économique mais magistrale de Grant Morrison La passerelle vers l'Âge d'Argent des super-héros Un récit brillamment inventif Un comic ancré dans l'humanité Explorant nos liens avec le passé et le futur Estompant les frontières entre l'histoire et le lecteur Un récit d'espoir inébranlable 1 0 Commentaires
Parmi les plus grands…
Image : ensigame.com…comics de Superman du 21e siècle—sinon le plus grand—est la collaboration de Morrison et Quietly. Pour les sceptiques, je vise à susciter l'intérêt aujourd'hui, surtout avec l'aube du nouveau DCU qui approche. Pour les anciens lecteurs qui l'ont rangé il y a longtemps, j'espère raviver leur passion.
Note : Bien que je n'éviterai pas de discuter l'intrigue d'All-Star Superman par crainte des spoilers, le frisson ne réside pas dans l'imprévisibilité mais dans l'exécution. Je minimiserai les reprises directes, mais les visuels et extraits accompagnants peuvent révéler des moments clés.
Voici pourquoi All-Star Superman mérite les éloges.
Grant Morrison : Maître de la concision
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Morrison accomplit l'extraordinaire dans le premier numéro d'All-Star : faire avancer l'intrigue, humaniser les personnages et rendre hommage au mythe de Superman—le tout en peu de pages. Huit mots et quatre cases sur la page d'ouverture distillent l'origine de Superman en une perfection de bande dessinée : un témoignage d'espoir, d'amour et de foi dans le progrès.
Comparez cette efficacité aux adaptations cinématographiques—où les scènes compressées créent parfois des incohérences narratives—et la brillance minimaliste de Morrison resplendit. Par exemple, une confrontation en prison entre Superman et Lex Luthor encapsule leur rivalité de plusieurs décennies en seulement trois cases.
Portail vers l'Âge d'Argent
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Les comics de super-héros modernes luttent avec l'héritage de l'Âge d'Argent—une ère de vilains extravagants et d'échappatoires invraisemblables sous l'éditeur Mort Weisinger. Comment les créateurs contemporains devraient-ils aborder ce passé capricieux ?
Morrison affirme que nous nous tenons sur les épaules de ces géants, même lorsque nous rions de leur absurdité. Comme apprécier Dostoïevski sans aimer sa prose, comprendre cette lignée aide à retracer l'évolution des comics. All-Star Superman relie les époques en "traduisant" les tropes de l'Âge d'Argent pour les sensibilités modernes.
Une narration innovante
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Les histoires de Superman font face à un défi unique : leur protagoniste ne perd rarement. Cela nécessite une résolution créative des conflits au-delà des combats à mains nues. Morrison excelle ici—les batailles se concluent rapidement, tandis que la vraie tension naît de défis intellectuels comme résoudre l'énigme d'Atomhotep.
Même face à Lex Luthor, le but de Superman n'est pas la victoire mais la rédemption—sauf contre Solaris, dont la survie (issue du lore DC One Million) rend un combat prolongé inutile. Une telle économie narrative permet à un volume mince d'englober la grandeur de Superman.
Un récit centré sur l'humain
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Face à la mortalité, Superman ne s'attarde pas sur les merveilles cosmiques mais sur les liens personnels—un thème reflété dans la focalisation d'All-Star sur Lois, Jimmy, et même le personnel du Daily Planet. Ces perspectives reflètent la relation des lecteurs avec Superman : nous nous engageons à travers son impact sur les autres.
Le passé rencontre le futur
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All-Star explore la temporalité—comment l'héritage façonne le destin. Contrairement à la plupart des récits de super-héros enchaînés à la continuité, Morrison suggère que le vrai progrès ne vient pas du rejet de l'histoire, mais de la construction sur celle-ci.
Briser le quatrième mur
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Morrison dissout les barrières entre le récit et le public—du regard de Superman sur la couverture à l'invitation directe de Lois "Allons-y !". Le climax réalise cela brillamment : lorsque Luthor entrevoit la fabrique de l'univers, voit-il à travers les yeux de Superman… ou les nôtres ?
Un optimisme inébranlable
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All-Star devient canon grâce à l'engagement des lecteurs—nous construisons les douze travaux de Superman, bien que le héros lui-même n'y prête pas attention. En vainquant le temps, créant la vie et guérissant le cancer, ces exploits transcendent les simples aventures. Ils forment une épopée—que Gunn devrait réinterpréter avec audace cet été.